Même en réduisant nos émissions de CO2, rester sous la barre de 1,5 °C de réchauffement climatique semble un objectif difficile à tenir.

La géo-ingénierie regroupe l’ensemble des techniques utilisées par les humains pour contrôler, modifier et maîtriser l’environnement terrestre (le climat, les cycles naturels, les écosystèmes, …), afin de contrer les effets du réchauffement climatique.

La géo-ingénierie est présentée comme l’une des solutions face au réchauffement climatique et face aux crises écologiques.

La diminution des gaz à effet de serre (GES) ne suffira pas à limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C d’ici à la fin du siècle (Accord de Paris de 2015).

Le monde subit de plus en plus de catastrophes naturelles en raison de l’augmentation des températures. Pour contenir le réchauffement climatique, il faut peut-être compter sur la géo-ingénierie qui vise à contrôler le climat pour lutter contre ce réchauffement climatique.

Cependant, les effets de ces manipulations sur le climat ne sont pas encore bien connus et surtout il n’y a pas de consensus scientifique sur la question.

Des pistes sont actuellement à l’étude ou en cours d’expérimentation.

Le projet est d’adapter les phénomènes naturels (courants marins, précipitations, …) pour minimiser les effets du réchauffement climatique ou moduler les cycles naturels pour qu’ils s’adaptent aux besoins des humains :

• • Modifier les cycles océaniques : réduire la violence des ouragans en refroidissant l’eau de mer, ou couper l’approvisionnement d’eau chaude à l’origine des phénomènes naturels ?
  • Changer les cycles des précipitations en injectant dans l’atmosphère des produits spécifiques, ou en ensemençant des nuages (exemple : envoi d’iodure d’argent dans les nuages afin d’influencer les précipitations).

La géo-ingénierie envisage aussi de lutter contre le réchauffement climatique en réduisant la quantité de rayonnement solaire atteignant la Terre. Les technologies de type « blocage du soleil » pourraient peut-être refroidir la Terre en la protégeant d’une partie des rayons du soleil.

• • Éclaircir les nuages marins en augmentant la réflectivité des nuages bas à l’aide de particules d’aérosols (projection d’embruns marins dans l’air, injection d’aérosols dans la stratosphère). Le dioxyde de souffre crée une sorte de barrière contre les rayons solaires.
  • Développer un Bouclier Solaire qui fonctionne sur le principe d’un parasol noir positionné entre la Terre et le Soleil. Il permettrait de générer une zone de pénombre sur une ou plusieurs zones terrestres afin d’atténuer les effets du réchauffement climatique.

La banquise joue un rôle incontournable dans la régulation du climat. Elle agit comme un miroir, réfléchissant une grande partie du rayonnement solaire vers l’espace grâce à son albédo élevé. Moins de rayonnement absorbé signifie moins de réchauffement.

• • Intervenir directement sur les systèmes naturels pour ralentir et/ou inverser des processus climatiques en arrosant la banquise avec de l’eau de mer afin d’épaissir la couche de glace. L’objectif étant de former une nouvelle couche de glace plus épaisse et plus résistante aux températures estivales que la banquise naturelle existante.
  • Parsemer des bouts de verre réfléchissants (poudre de silice, soi-disant inoffensive et écologique) pour protéger la glace des rayons du soleil qui accélèrent la fonte.

La géo-ingénierie envisage aussi de fournir de l’énergie solaire à partir de satellites déployés autour de la terre.

• • Déployer une constellation de satellites en orbite autour de la terre (centrales solaires en orbite) afin de collecter l’énergie solaire. Cette énergie serait renvoyée sur terre grâce à des lasers infrarouges.
  • Installer des miroirs en orbite terrestre pour renvoyer la lumière du soleil vers des centrales solaires sur terre après la tombée de la nuit.