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À propos des réglementations thermiques 2012 et 2020

par | 11 mars 2017 | Habitat

« Atelier organisé par « La Maison Éco-Naturelle » à Lioujas »

Un atelier a été organisé par « La Maison Éco-Naturelle » à Lioujas, le 11 mars 2017.

Il était animé par Marie-Paule Costecalde, de la Direction Départementale des Territoires de l’Aveyron, avec la participation de Thierry Elhadjen de Canopée.

Plusieurs canopéens y ont participé et François nous en donne le compte rendu. ll précise que cet article n’a pas vocation à fournir une synthèse de la RT 2012, mais seulement d’en rapporter les grandes lignes, sous réserve d’erreur de compréhension et/ou de prise de notes durant l’atelier !

Des informations précieuses, simples et claires pour tous ceux qui ont un projet de construction !

Jean-Christian LUC nous a reçus avec une très grande, et manifestement sincère, gentillesse : sourire, café, thé, petits gâteaux… et il était véritablement soucieux de notre confort. Je l’en remercie infiniment.

Entrons dans le vif du sujet !

La Réglementation Thermique 2012 (RT 2012) est en œuvre depuis le 1er janvier 2013. Il s’agit de réduire drastiquement la consommation énergétique des bâtiments. Elle s’applique aux constructions neuves, aux extensions et aux surélévations de bâtiments existants. Pour y parvenir : 3 exigences de résultats et 2 exigences de moyens. Les exigences de résultat sont le Bbio, le Cep et le Tic.

Le Bbio, ou Besoin bioclimatique

Il concerne le chauffage, la climatisation et l’éclairage. Une conception réfléchie du logement limite les besoins énergétiques, grâce :

    • à une orientation et une disposition des baies vitrées propres à favoriser les apports solaires en hiver et en s’en protégeant l’été,
    • au choix d’un éclairage naturel,
    • à une prise en compte de l’inertie des murs pour le confort en été,
    • à une limitation des déperditions thermiques par la compacité des volumes et une bonne isolation des murs et baies vitrées.
Le Cep, ou coefficient de Consommation conventionnelle d’énergie primaire

Il porte sur les consommations annuelles d’énergie – ramenées au m² – concernant le chauffage, l’eau chaude sanitaire, l’éclairage, la climatisation et les appareils auxiliaires (pompes, ventilateurs…).

Le Tic, ou Température intérieure conventionnelle

Le Tic, ou Température intérieure conventionnelle, indique la T° intérieure en période de forte chaleur. Sa limitation permet un bon niveau de confort et le non usage de la climatisation. Nota : Le terme de « conventionnel » indique le recours à des scénarii d’usage-type des logements, afin d’établir une norme applicable à tous.

  • Chacune de ces trois exigences de résultat est évidemment affectée d’un coefficient maximum, en fonction du lieu géographique du bien (latitude, altitude), de sa surface et des économies de gaz à effet de serre réalisés.

On comprend donc combien une étude thermique préalable à la construction est indispensable !

Deux exigences de moyens

La RT 2012 prévoit aussi 2 exigences de moyens : la surface minimale des baies vitrées et le recours aux énergies renouvelables.
La surface minimale des baies vitrées doit être d’1/6ème de la surface habitable (shab). Les énergies renouvelables préconisées sont les capteurs solaires thermiques (pour la production d’eau chaude sanitaire), les panneaux photovoltaïques (pour la production d’électricité), les chaudières et poêles à bois ou le raccordement à un réseau de chaleur (sous conditions pour ce dernier). En cas d’impossibilité à recourir à telle ou telle énergie renouvelable, les solutions alternatives reconnues sont le chauffe-eau thermodynamique (qui sera retiré de la RT 2020) et la chaudière à micro cogénération. Une fois la construction terminée, il faut faire réaliser un test d’étanchéité à l’air par un professionnel à l’aide d’un logiciel agréé. L’association d’une bonne étanchéité à l’air et d’un système de ventilation adapté permet de limiter les déperditions thermiques et d’assurer une bonne qualité de l’air intérieur.

La réglementation thermique « Existant par Élément » concerne les bâtiments déjà existants et se décline en 8 points non liés (ventilation mécanique, parois opaques, eau chaude sanitaire, parois vitrées, refroidissement, éclairage, chauffage, énergies renouvelables).

Quelques conseils pratiques
    • architectes sensibilisés à la bio-climatisation : la Maison Eco-naturelle peut indiquer des noms,
    • test d’étanchéité à l’air : à faire avant passage de l’électricien et du plombier pour une remédiation éventuelle, qui sera alors plus simple à réaliser,
    • résistance thermique des matériaux : indiquée par la lettre « R ». Plus le « R » est élevé, plus le matériau est isolant. Pour une paroi opaque (mur, sol), il faut ajouter les « R » de tous les éléments la composant,
    • certification des matériaux : les inscriptions « CE », « CST Bat », « NF », « ACEMI », …figurent sur les étiquettes. La paille est désormais certifiée,
    • matériaux isolants : attention à leur étanchéité à l’air et à leur réaction à l’humidité,
    • frein-vapeur : pour favoriser l’évacuation de la vapeur d’eau produite par les occupants vers l’extérieur,
    • pare-vapeur : étanche à l’eau liquide, pour empêcher le cheminement et la stagnation de vapeur d’eau dans les parois d’un logement,
    • VMC : indispensable dans une maison bioclimatique (cf. arrêtés de 03/82 et 10/83 sur débits d’air),
    • aérateurs de fenêtres : à orienter vers le haut, à disposer dans les pièces « sèches » (séjour, chambres),
    • extraction d’air : à placer dans les pièces « humides » (cuisine, WC, salles de bain/d’eau),
    • portes : recouper le bas (détalonner) pour favoriser le passage de l’air,

polluants volatiles sur matériaux de construction et de décoration : « A+ » = pollution la plus basse.

La réglementation thermique 2020 : qu’est-ce qui va changer ?

La Réglementation Thermique 2020 (RT 2020) sera une amélioration de la RT 2012, additionnée d’une partie environnementale. On parlera alors de BEPOS (Bâtiment à Energie Positive), qui dégagera davantage d’énergie qu’il n’en consommera.
Pour la partie environnementale :

    • les énergies renouvelables seront appelées à fabriquer de l’électricité pour l’autoconsommation et l’envoi du surplus dans le réseau électrique,
    • les appareils électriques divers devront consommer moins d’énergie,
    • la construction même des bâtiments devra réduire les gaz à effet de serre, réduire l’empreinte carbone (fabrication des matériaux, leur transport…), et valoriser les matériaux recyclables.

François VANHEE

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Article publié par « Canopée » le 11/03/2017

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