Mobilité

Favoriser une mobilité pauvre en carbone..

par | 30 décembre 2021 | Mobilité

« L’objectif de l’atelier “Mobilité” de Rodez agglomération »

La conviction de Canopée qui est membre du réseau Action Climat, est que les lois mobilité, et donc les mesures prises dans les Plans climat, doivent être un bouclier contre le dérèglement climatique.

Vous trouverez dans l’article :
    • Les points qui nous semblent être une base de réflexion pour des solutions de transports plus accessibles et plus écologiques pour tous, et inspirent nos propositions au sein du PCAET (Plan Climat Air Énergie Territorial) de Rodez Agglo,
    • Une brève présentation de l’atelier Mobilités : ce chapitre sera alimenté au fur et à mesure de l’avancée des travaux,
    • Des pistes pour que chacun puisse participer au changement dans son quotidien.

1. DES POINTS ESSENTIELS

  • La fin du diesel et de l’essence en France passe par l’inscription dans la loi de l’engagement du plan climat de mettre fin à la vente de véhicules diesel et essence à un horizon compatible avec l’accord de Paris (horizon 2030), pour obliger les constructeurs automobiles à vendre des véhicules plus économes et moins polluants afin de sortir durablement du piège à pétrole. L’obligation des zones à faibles émissions dans les agglomérations les plus polluées, pour interdire la circulation des véhicules diesel et essence, est aussi essentielle pour protéger la santé publique.
  • Une justice fiscale en mettant fin aux avantages fiscaux des transports polluants comme l’aérien et le transport par camions. À ce stade, la contribution du transport routier de marchandises à l’entretien et l’amélioration des réseaux de transports reste un point d’interrogation, alors que ses impacts sont considérables.
  • Un « forfait mobilité durable » pour rendre obligatoire le remboursement des déplacements à vélo et en covoiturage, comme c’est déjà le cas pour les transports en commun et la voiture. Cela favoriserait le changement de comportement à grande échelle.
  • Un plan d’investissements publics sans précédent dans les transports en commun et le vélo, le train, les RER, dans tous les territoires : 200 millions d’euros par an pour le vélo, un milliard d’euros pour les transports en commun et les solutions de mobilité plus solidaire et moins polluante dans les territoires ruraux et périurbains, la résolution des nœuds ferroviaires pour développer des transports de type RER dans les agglomérations.
  • L’abandon des projets de nouvelles routes qui entretiendront, s’ils sont réalisés, une dépendance à la voiture et au pétrole pour des décennies encore et contribueront à l’étalement urbain et l’artificialisation des sols. (extrait d’une lettre adressée aux élus, à lire en intégralité en fin d’article ***)

2. L’ATELIER MOBILITÉ
Il rassemble une quinzaine de participants dont deux associations : les Cyclo-motivés et Canopée. Nous constatons peu de projets de mise en œuvre et ceci sur de longs délais. Les objectifs nous semblent peu ambitieux et peu contraignants. Nous associations, pouvons apporter des idées en cherchant ce qui se fait ailleurs et qui fonctionne bien. Des mesures ont été votées et nous devons relancer l’application des mesures et les bilans. Les cyclo-motivés travailleront sur le Plan de circulation et le Plan vélo. Les actions du PCAET vont s’étaler sur cinq ans.

3. CHAQUE CITOYEN PEUT CONTRIBUER AU CHANGEMENT

Rezo Pouce, l’autostop au quotidien c’est une association et une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC). Depuis 2015, SCIC et association travaillent ensemble pour faire de l’autostop un mode de déplacement comme les autres. Pour que chacun puisse bouger quand il veut, où il veut. Vous reconnaitrez les points d’arrêt du rezo en repérant les panneaux destinés aux auto-stoppeurs comme aux conducteurs.

Prendre les transports en commun
La Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée crée liO, un service régional des transports collectifs unique et harmonisé, qui sera mis en place dans les 13 départements. Ce service régional concerne les lignes régulières d’autocars interurbains, les lignes de transports scolaires, les services ferroviaires régionaux (le TER) et les Pôles d’échanges multimodaux (PEM). Pour nous, habitants de zones rurales et contraints le plus souvent de recourir à la voiture pour les déplacements, les bus devraient être le principal vecteur des transports en commun entre les villages. En savoir plus sur liO
Canopée vous invite à écrire à la région pour mettre la pression sur les élus afin qu’un vrai cadencement des bus soit instauré. Merci de relayer cette action autour de vous et de nous renvoyer votre courriel, pour estimer l’impact de cette action. ÉCRIRE À LA RÉGION

Mieux connaître les possibilités du déplacement à vélo
En se rapprochant d’associations comme les cyclo-motivés qui vous aideront à utiliser au mieux votre vélo, à connaître les règles de base pour circuler à vélo en ville ou à la campagne…
En découvrant l’association In’VD qui promeut un nouveau type de véhicule entre voiture et vélo adapté à nos reliefs aveyronnais…

*** INTÉGRALITÉ DE LA LETTRE ADRESSÉE AUX ÉLUS, DÉPUTÉS ET SÉNATEUR À L’OCCASION DU PROJET DE LOI D’ORIENTATION DES MOBILITÉS :
Loi mobilités : en faire un bouclier contre le dérèglement climatique.

Alors que les manifestations des derniers jours ont mis en lumière la dépendance des Français à la voiture et leur vulnérabilité face à l’augmentation des prix des carburants, Canopée, membre du Réseau Action Climat, rappelle le rôle essentiel du projet de loi d’orientation des mobilités, qui sera dévoilé dans les prochains jours. Des mesures structurelles sont attendues pour changer de modèle : sortir de notre dépendance et vulnérabilité au pétrole, réduire enfin les émissions de gaz à effet de serre des transports et tenir les engagements pris dans le cadre de l’Accord de Paris.
L’évolution rapide du secteur des transports, premier émetteur de gaz à effets de serre en France, est indispensable pour respecter l’Accord de Paris, qui engage la France à limiter la hausse des températures à 2°C et 1,5°C.

La loi sur les mobilités, annoncée il y a plus d’un an par le Président de la République, est donc vivement attendue par les associations. C’est une opportunité à saisir pour enfin concilier les enjeux de justice sociale, de pouvoir d’achat et de transition écologique. Le rapport du GIEC a rappelé l’urgence d’agir et de fournir un effort sans précédent pour notamment se déplacer et transporter mieux, moins et autrement.
La hausse des taxes sur les carburants contribue à ces objectifs, mais les ressources financières qui en découlent doivent être redistribuées sous forme d’aides et d’investissements dans les alternatives au tout routier et à la voiture individuelle carburant au pétrole.
Des solutions de transports plus accessibles et plus écologiques pour tous doivent être développées.
Grâce à la future loi, tous les territoires devraient être couverts par une autorité organisatrice de mobilités (AOM). Cette réforme pourra accélérer la transition dans les transports et les mobilités et la résorption des fractures et des inégalités liées à la mobilité.

Les ONG, les associations du Réseau Action Climat ont proposé leur propre projet de loi pour alimenter les débats. Elles définissent aujourd’hui 5 autres marqueurs de sincérité et de cohérence du gouvernement qui s’est engagé à atteindre la neutralité carbone dans le cadre du Plan climat.

1. La fin du diesel et de l’essence en France passe par l’inscription dans la loi de l’engagement du plan climat de mettre fin à la vente de véhicules diesel et essence à un horizon compatible avec l’accord de Paris (horizon 2030), pour obliger les constructeurs automobiles à vendre des véhicules plus économes et moins polluants afin de sortir durablement du piège à pétrole. L’obligation des zones à faibles émissions dans les agglomérations les plus polluées, pour interdire la circulation des véhicules diesel et essence, est aussi essentielle pour protéger la santé publique.

2. Une justice fiscale en mettant fin aux avantages fiscaux des transports polluants comme l’aérien et le transport par camions. À ce stade, la contribution du transport routier de marchandises à l’entretien et l’amélioration des réseaux de transports reste un point d’interrogation, alors que ses impacts sont considérables.

3. Un « forfait mobilité durable » pour rendre obligatoire le remboursement des déplacements à vélo et en covoiturage, comme c’est déjà le cas pour les transports en commun et la voiture. Cela favoriserait le changement de comportement à grande échelle.

4. Un plan d’investissements publics sans précédent dans les transports en commun et le vélo, le train, les RER, dans tous les territoires : 200 millions d’euros par an pour le vélo, un milliard d’euros pour les transports en commun et les solutions de mobilité plus solidaire et moins polluante dans les territoires ruraux et périurbains, la résolution des nœuds ferroviaires pour développer des transports de type RER dans les agglomérations.

5. L’abandon des projets de nouvelles routes qui entretiendront, s’ils sont réalisés, une dépendance à la voiture et au pétrole pour des décennies encore et contribueront à l’étalement urbain et l’artificialisation des sols.

Canopée12

Article publié par “Canopée” le 30/12/2021

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