Climat

L’eau, une ressource vitale à protéger et à partager

par | 20 août 2024 | Climat

« Les méga-bassines, qu’est-ce que c’est au juste ? »

L’eau fait partie de nos préoccupations majeures.

Où la trouve-ton ?

Comment est-elle stockée ?

A qui profite-t-elle ?

Les « méga-bassines » qu’en est-il ?

Où la trouve-t-on et comment est-elle stockée ?

Les différentes retenues d’eau (barrages, plan d’eau, retenues collinaires, méga-bassines, …) ont pour objectif de stocker l’eau pour l’utiliser en fonction des besoins.

Les différentes retenues d’eau

Les barrages retiennent une quantité d’eau destinée à différents usages (alimentation en eau potable, irrigation, …).

En stockant l’eau, les barrages permettent entre autre de régulariser et de sécuriser l’alimentation en eau potable des villes.

Les retenues collinaires sont alimentées, très souvent, par le ruissellement. Ces “petites « retenues d’eau » individuelles utilisées par les agriculteurs captent l’eau des sources et des cours d’eau.
Une retenue collinaire est un petit barrage dans un fond de vallée, pour stocker l’eau de surface quand elle ruisselle. Cette eau peut provenir de la pluie, la fonte des neiges ou d’autres sources.

Les méga-bassines sont alimentées par pompage de l’eau dans les nappes phréatiques ou les cours d’eau. Elles nécessitent des infrastructures plus lourdes avec une installation généralement creusée directement dans le sol, recouvert d’une bâche imperméable avec une pompe et un système hydraulique afin de remonter l’eau des nappes phréatiques en surface.

A qui profitent ces retenues d’eau ?

A la population, à l’agriculture et particulièrement aux céréaliers qui utilisent les bassines.

Pourquoi les bassines posent-elles question aujourd’hui ?

Ces bassines centralisent d’énormes quantités d’eau à l’air libre.

Une réserve de substitution ou retenue de substitution ou méga-bassine est un ouvrage artificiel, en règle générale construit en plaine, destiné à stocker l’eau prélevée durant l’hiver en pompant l’eau des nappes phréatiques, ou parfois dans des cours d’eau, et utilisée durant l’été pour irriguer les cultures en période de sécheresse. Elles nécessitent des opérations de pompage, que ce soit des nappes phréatiques ou des cours d’eau.

Une méga-bassine est une grande retenue imperméabilisée et plastifiée entourée par une digue en forme de cratère. En moyenne, la surface d’une bassine est de 8 à 10 hectares, les plus grandes atteignant jusqu’à 18 hectares (équivalent de 300 piscines olympiques).

Les méga-bassines sont censées être remplies durant la période hivernale (de novembre à mars) afin de permettre aux agriculteurs et agricultrices de continuer à irriguer leurs cultures lors des périodes de sécheresse et de fortes tensions sur la demande en eau.

Pourquoi existe-t-il une opposition virulente à ces constructions ?

Selon les adeptes d’un système agro-industriel

    • Les bassines permettent de sécuriser le rendement agricole tout en évitant des conflits d’usage l’été.
    • Le pompage a lieu quand le niveau de la nappe dépasse un certain seuil et que son excédent se déverse dans les cours d’eau.
    • L’un des principaux avantages des méga-bassines en agriculture est leur capacité à stocker de grandes quantités d’eau de pluie ou de source, qui peuvent être utilisées pour l’irrigation des cultures pendant les périodes sèches.
    • Cette méthode de stockage permet également d’éviter les coûts de transport de l’eau pour l’irrigation, une charge en moins pour les agriculteurs.
    • Les méga-bassines peuvent être utilisées pour stocker des engrais liquides ou des produits chimiques nécessaires à la production agricole, ce qui peut réduire les coûts pour les agriculteurs et minimiser les risques de contamination du sol.
    • Les méga-bassines peuvent être conçues pour être hermétiques, ce qui peut aider à préserver la qualité de l’eau stockée.
    • Les défenseurs des bassines affirment que pris au cas par cas, ces zones de stockage pourraient avoir des bénéfices significatifs pour lutter contre les futures sécheresses.

Ce à quoi rétorquent les adeptes d’un système agro-écologique,

    • La construction de ces méga-bassines relève d’une privatisation de la ressource en eau.
    • Le prélèvement des sources naturelles d’eau entraine l’assèchement des nappes phréatiques et des cours d’eau.
    • Les écosystèmes aquatiques peuvent être affectés avec une réduction possible de la biodiversité et une perturbation de l’habitat de nombreuses espèces.
    • Les méga-bassines ont un impact sur le milieu naturel et la biodiversité, elles privent les écosystèmes environnants d’une ressource, qui permet aux zones humides et aux sols de se reconstituer pendant la période hivernale.
    • Des pertes évidentes dues à l’évaporation de l’eau stockée en plein air sont à déplorer (entre 30 et 50% de l’eau que l’on a stockée à l’air libre s’évapore).
    • Le prélèvement massif d’eau peut poser des risques d’approvisionnement en eau potable des communautés locales.
    • Les méga-bassines servent essentiellement à alimenter des productions très gourmandes en eau.
    • La construction des méga-bassines peut être coûteuse et nécessiter une maintenance régulière.
    • Les opposant-e-s prônent ainsi des pratiques agricoles plus respectueuses de l’environnement et moins dépendantes de l’irrigation massive.
    • Des alternatives sont proposées pour conserver l’eau sans passer par des bassines : la reforestation, le remplacement des cultures gourmandes en eau ou encore le retour des prairies.

Comment l’eau est consommée en France ?

En France métropolitaine, il pleut environ 500 milliards (en moyenne) de mètres cubes d’eau par an (période 1990-2018). 60% de cette eau s’évaporent et 40% alimente les cours d’eau ou les nappes phréatiques (source : Ministère Transition écologique).

Volumes d’eau douce prélevée en fonction des usages (en moyenne depuis 2018) :

    • Refroidissement des centrales de production d’électricité 16 milliards de m3
    • Alimentation des canaux 5,4 milliards de m3
    • Production d’eau potable 5,3 milliards de m3
    • Agriculture 3 milliards de m3
    • Industrie 2,5 milliards de m3

Pour le refroidissement des centrales et l’alimentation des canaux l’eau prélevée provient des eaux de surface. Pour l’eau potable, l’agriculture et l’industrie, l’eau prélevée provient des eaux superficielles et des eaux souterraines.

(source : FranceTvInfo et Le monde )

Répartition de l’eau douce consommée (eau non restituée aux milieux aquatiques après utilisation) :

    • Agriculture 45% (environ 80% sur la période de juin à août)
    • Refroidissement des centrales électriques 31%
    • Eau potable 21%
    • Industrie 4%

L’eau consommée représente en moyenne 5,3 milliards de m3 chaque année (moyenne annuelle entre 2008 et 2018). L’eau à usage agricole sert principalement à alimenter le bétail et irriguer les cultures.

(source : Ministère Transition écologique )

Répartition de la consommation en d’eau potable au sein d’un foyer (chiffre 2020 – source Cieau) :

    • Douches et bains 39%
    • Sanitaire 20%
    • Linge 12%
    • Vaisselle 10%
    • Voiture et jardin 6%
    • Cuisine 6%
    • Divers 6%
    • Boisson 1%

Article modifié par “Canopée” le 20/08/2024

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