« Le Mardi 23 mai 2023 avec l’Association ADOC »
Accueil de l’association ADOC par la Com Com des Causses à l’Aubrac pour une projection-débat du film « Virage vers le Futur ».
Présentation du projet
Dans notre région rurale les déplacements sont l’élément le plus émetteur de GAZ à effet de serre. Six associations de l’Aveyron sont mobilisées sur ce sujet.
Pourquoi ce film ?
Un film pour présenter l’état des lieux de la mobilité en zone rurale et des solutions alternatives pour répondre au besoin de l’économie d’énergie (le site » Virage vers le futur« ).
Une rapide présentation de l’association ADOC, Agir Durablement en Olt et Causse, a été faite par Mr le maire de St Martin de Lenne, lui-même adhérent actif de l’association.
L’association est spécialisée sur la transition énergétique sur le territoire et anime tout le long de l’année des initiatives : les causes et les effets du réchauffement climatique, les enjeux de la sobriété numérique, la performance énergétique et écologique de l’habitat, la mobilité, les économies d’énergie, l’utilisation des énergies renouvelables …
La Com Com des Causses à l’Aubrac soutient depuis 3 ans ces initiatives en participant au fonctionnement de l’association ainsi que le PNR de l’Aubrac, qui souvent est co-organisateur des événements de l’association.
Le film « Virage vers le futur, alternative à la voiture individuelle » a été tourné en grande partie sur le territoire.
L’association a renouvelé ses remerciements à la Com Com pour son cofinancement du film (seule Com Com à nous avoir soutenus) et présenté les autres financeurs : les 6 associations partenaires, la région Occitanie, les particuliers, les entreprises petites ou grandes et le soutien technique des 2 PNR de l’Aveyron.
Ce film a nécessité 3 ans de tournage et de montage. Il a été réalisé par la société Isotrope de St Martin de Montbon.
L’avant-première s’est faite à St Geniez en novembre 2022.
C’est un succès : plus de 40 projections programmées à ce jour ou prochainement. La vidéo est projetée en Aveyron et en Occitanie mais également dans toute la France et parfois à l’étranger : ce qui non seulement aide à la prise de conscience nécessaire aux changements de comportement pour limiter le réchauffement climatique, mais est une belle tribune pour faire connaître notre département.
C’est d’ailleurs les premiers mots des maires après la projection : « c’est un très beau film, très bien réalisé ! »
Ensuite comme à chaque projection, place au débat, car le but du film, c’est de donner à réfléchir et de proposer des solutions.
Les débats sont toujours riches et de bonne tenue. Ce fut le cas ce soir-là : une heure d’échanges qui aurait pu se prolonger, mais les maires devaient poursuivre leur réunion ……
Les communes et les Com Com peuvent initier beaucoup de projets, cofinancés par le département, ou la région : vélo, voiture partagée, transport à domicile, covoiturage, cadencements expérimentaux de bus, bornes de recharge électrique, mise à disposition de petits véhicules électriques, plus généralement être des animateurs de la transition.
Tous les maires présents reconnaissent l’urgence climatique, mais la difficulté de changer de comportement. Le rôle des mairies leur semble compliqué pour initier le changement. En tant qu’association nous le regrettons, car le niveau local, l’exemple, est fondamental.
On a pu aborder la question du véhicule électrique, mais la question s’est posée : sera-t-il possible de maîtriser les besoins en électricité ?
Réponse : oui, d’après RTE , la consommation totale d’électricité des transports pèserait au plus un dixième de la consommation d’électricité totale en France à l’échéance 2035, mais il faut aussi raisonner en besoin de matière première, cuivre , lithium ….d’où la nécessité de développer de petites voitures électriques.
La question du poids des zones rurales dans les rejets de gaz à effet de serre nationaux. Est fondamentale. Ils sont de 17% du total pour les seuls déplacements et quoi qu’il en soit, chacun doit faire sa part, pour assurer la baisse de nos émissions et réussir à atteindre nos objectifs.
La question du changement de comportement est jugé nécessaire, mais peut paraître comme de l’écologie punitive.
Seul le climat sera punitif, pas l’écologie, car :
Comment vivrons-nous dans un climat devenu aussi extrême ? Comment les professions les plus exposées travailleront-elles sous la canicule ? comment se nourrir avec les sécheresses et les pertes de rendements ? …
La question du coût des transports collectifs sont jugés parfois onéreux, mais parce qu’ils sont sous-utilisés et quel sera le coût de l’inaction climatique ?
Pour finir avec l’essor positif de la pratique du vélo, grâce au vélo électrique, il est à noter un problème à résoudre : la mise en œuvre des pistes cyclables. Citons le contre-exemple de la route départementale St Martin de Lenne – St Geniez, on peut constater : un simple tronçon délimité, pas de continuité, pas de marquage spécifique, pas de panneau, trop étroit pour que 2 vélos se croisent. Cette voie ressemble plus à une voie d’urgence pour se garer !
ADOC concluait en invitant les maires à les solliciter pour passer le film suivi du débat dans leur commune.
Les 6 associations à l’initiative du projet
Article publié par « Canopée » le 26/05/2023
