Énergies

Stratégie Française pour l’énergie et le climat

par | 15 janvier 2024 | Énergies

« Objectif – sortir des énergies fossiles d’ici à 2050 »

À partir du mercredi 22 novembre 2023, le gouvernement met en consultation le document « Stratégie Française pour l’énergie et le climat » (SFEC).

Cette stratégie doit déboucher en 2024, sur une loi de programmation sur l’énergie et le climat (LPEC) qui doit fixer l’avenir énergétique de la France.

 

Le Gouvernement vous invite à soumettre vos commentaires sur ce document d’ici le 15 décembre à 23h00 à l’adresse suivante : [email protected]

« La transformation à engager dans les trois prochaines décennies est d’une ampleur comparable à celle de la première révolution industrielle. Le système énergétique doit être reconstruit et changer de philosophie : cette Stratégie Française pour l’Énergie et le Climat traduit cette ambition en mesures concrètes, pour atteindre nos objectifs climatiques et assurer notre souveraineté énergétique. » Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique

En France le bouquet énergétique reste encore dominé par les énergies fossiles, avec 37% de pétrole, 21% de gaz naturel et moins de 1% de charbon dans notre consommation d’énergie finale (chiffres 2021).

Sortir de la dépendance aux énergies fossiles implique plusieurs défis :
    • Réduire de 40 à 50% notre consommation d’énergie en 2050, par rapport à 2021.
    • Mettre fin à la production d’électricité à partir de charbon en 2027, et sortir de la dépendance aux énergies fossiles en 2050, contre un mix énergétique composé à près de 60 % d’énergies fossiles en 2021.
    • Fournir +10% de production d’électricité en 2030 et +55% en 2050 et doublement de la production de chaleur bas carbone d’ici 2035, par rapport à 2021.
La France se donne cinq objectifs clés :
  • Baisser nos consommations d’énergie
    • Pérenniser les résultats obtenus à la suite du lancement du plan de sobriété à l’automne 2022 pour cibler une sobriété énergétique individuelle
    • Gagner en efficacité énergétique en investissant massivement dans nos équipements, les bâtiments, les logements, les transports, l’industrie, l’agriculture, …
  • Accroître la production d’énergie décarbonée
    • Accélération du déploiement des énergies renouvelables (rentables et compétitives).
    • Doubler le rythme de déploiement du photovoltaïque, du biogaz et des réseaux de chaleur d’ici 2030 et de quadrupler le rythme de déploiement de la géothermie.
    • Plébisciter l’éolien en mer, compétitif et disposant d’un bon facteur de charge, sur les quatre façades maritimes avec un objectif de 18 GW en 2035, soit l’équivalent de 6 réacteurs EPR2.
    • Maitenir l’éolien terrestre en veillant à une répartition équilibrée des installations et en investissant dans le repowering, c’est-à-dire le renouvellement d’anciennes infrastructures pour les remplacer par de nouvelles plus puissantes et efficaces.
    • L’effort d’accélération portera également sur l’énergie solaire photovoltaïque avec un doublement prévu du rythme annuel de développement de nouvelles capacités pour atteindre plus de 75 GW en 2035.
    • Relance du nucléaire avec la prolongation des réacteurs au-delà de 50 ans, voire 60 ans, “dans le strict respect des exigences de sûreté”.Construction de réacteurs EPR2 avec mise en service entre 2035 et 2042.
  • Adapter les réseaux
    • Investir massivement dans les réseaux pour assurer, tout à la fois, l’accélération du développement des projets d’électricité renouvelable et l’anticipation du raccordement d’unités très puissantes comme les parcs éoliens en mer et les futurs réacteurs nucléaires EPR2.
    • Permettre le raccordement de nouveaux projets de production de gaz renouvelables ou bas carbone.
    • Poursuivre une réflexion sur le développement des réseaux de nouveaux fluides concernant les infrastructures liées au développement de l’hydrogène bas-carbone ou du dioxyde de carbone capté au travers des futures infrastructures de captage, stockage et utilisation du CO2.
  • Garantir la sécurité d’approvisionnement
    • Réinterroger la pertinence des infrastructures de stockage de Gaz au vu de l’évolution de la consommation et du nouveau contexte d’approvisionnement en gaz naturel.
    • Maintenir la sécurité d’approvisionnement en électricité, entre l’offre de production électrique ou d’effacement et la demande des consommateurs.
  • Préserver le pouvoir d’achat et la compétitivité
    • Une attention particulière sera portée à ce que l’écart de prix entre les énergies demeure cohérent avec leurs impacts climatiques respectifs.
    • Effectuer un juste partage des efforts entre les parties prenantes : citoyens, Etat, collectivités locales et entreprises (les financements publics seront prioritairement fléchés vers l’accompagnement des Français aux revenus modestes et moyens).
    • La future stratégie soutiendra la ré-industrialisation, ainsi que les ambitions en termes de création d’emplois et de compétitivité des entreprises.

    Rappel, la loi de programmation sur l’énergie et le climat (LPEC) définit les principaux objectifs et les priorités d’action de la politique énergétique nationale pour répondre à l’urgence écologique et climatique (*), soit :

      • Réduction des émissions de gaz à effet de serre.
      • Réduction de la consommation énergétique finale (énergétique primaire fossile) et les niveaux minimal et maximal des obligations d’économies d’énergie,
      • Développement des énergies renouvelables (électricité, chaleur, carburant, gaz) et de l’hydrogène renouvelable et bas-carbone,
      • Diversification du mix de production d’électricité,
      • Rénovation énergétique dans le secteur du bâtiment,
      • Définition des objectifs permettant d’atteindre ou de maintenir l’autonomie énergétique dans les départements d’outre-mer.

    Article publié par “Canopée” le 27/11/2023

    Les articles