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La méthanisation selon Énergie Partagée

par | 29 décembre 2023 | Dossier

« La méthanisation et le biogaz : de quoi parle-t-on ? »

Cet article a été élaboré à partir des sources d’Énergie Partagée que vous pouvez consulter via ce lien « Méthanisation selon Énergie Partagée ».

La méthanisation consiste à produire du biogaz par la décomposition de matières organiques dans un méthaniseur.

Le processus de méthanisation génère le digestat (résidu fluide), celui-ci est utilisé pour amender et fertiliser les sols des exploitations agricoles.

Le Biogaz, composé principalement de méthane (CH4) et de dioxyde de carbone (CO2).

    • Il peut être injecté dans le réseau gazier après purification
    • Il peut produire de la chaleur et de l’électricité après être brulé
    • Il peut être utilisé comme carburant pour des véhicules

La méthanisation est-elle vertueuse ?

La méthanisation est une énergie renouvelable, locale et relativement peu émettrice de Gaz à Effet de Serre (GES). Le biométhane émet beaucoup moins de Gaz à Effet de Serre que le gaz fossile, 6 à 8 fois moins selon l’Ademe.

La méthanisation réduit les émissions de GES

La méthanisation réduit les émissions de GES liées aux pratiques agricoles actuelles (fumiers et lisiers)
Les effluents d’élevage (fumiers, lisiers) sont généralement stockés à l’air libre pendant plusieurs semaines dans des fosses ouvertes. Ils émettent du protoxyde d’azote (N2O) et du méthane.

Limiter la distance parcourue par les intrants

Il faut limiter la distance parcourue par les intrants pour maîtriser les émissions de GES. Le transport des effluents des fermes lorsqu’il se fait sur de courtes distances représente une part marginale des émissions globales de GES induites par la méthanisation.

Une vigilance pour restreindre au maximum les fuites de méthane

Les méthaniseurs doivent donc être conçus et contrôlés pour limiter au maximum les fuites de méthane vers l’atmosphère. Le méthane a une durée de vie dans l’atmosphère bien plus courte que celle du CO2, mais un pouvoir de réchauffement environ 25 fois supérieur !

La méthanisation concurrence-t-elle les cultures alimentaires ?

Les intrants, sont de diverses natures : déchets et résidus (fumiers, lisiers, résidus de cultures, déchets verts, déchets agroalimentaires) ; des co-produits (ex : pulpe de betterave) ; des cultures intermédiaires à vocation énergétique. Il est important que les cultures alimentaires ne soient pas en partie remplacées par des cultures destinées à la production d’énergie.

La méthanisation provoque-t-elle une intensification de l’agriculture ?

La méthanisation peut permettre de réduire l’usage des engrais de synthèse et des phytosanitaires. Le digestat constitue un amendement et engrais azoté efficace pour les terres agricoles.

L’épandage du digestat permet aux agriculteurs de réduire leur usage d’engrais de synthèse.

La méthanisation peut favoriser l’agroécologie

La méthanisation peut constituer un levier vers le développement d’une agriculture plus écologique.
Un méthaniseur collectif impliquant plusieurs fermes, en lien avec les collectivités locales concernées, contribue à la stabilité économique et agronomique d’exploitations de petite et moyenne taille.
La méthanisation collective s’avère un outil puissant pour tirer parti et cultiver dans la durée les dynamiques de mutualisation, d’entraide, d’échanges de pratiques et de savoirs entre agriculteurs.
Pour être techniquement et économiquement viable, une unité de méthanisation a besoin de suffisamment d’intrants.

L’épandage de digestat a-t-il des effets agronomiques néfastes ?

La méthanisation assainit les matières organiques. On retrouve dans le digestat les résidus (de produits phytosanitaires, d’antibiotiques, de métaux, etc.) qui peuvent se trouver dans les matières organiques utilisées, en fonction des pratiques des agriculteurs qui alimentent le méthaniseur en intrants. Il faut définir la qualité des intrants et la contrôler, en particulier pour assurer la compatibilité des digestats avec l’agriculture biologique.

La méthanisation, ça pue ?

La transformation subie par les matières organiques dans le digesteur rend le digestat beaucoup moins odorant que les effluents d’élevage initiaux. Les odeurs ne sont pas pour autant supprimées sur les sites de méthanisation.

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Article publié par « Canopée » le 29/12/2023

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