« Le WELLO »
On parle beaucoup de « mobilité douce » ces temps-ci. Voici donc un engin de déplacement et de transport non polluant.
Lancée en 2015 par son président Arnaud Chéreau, ingénieur aéronautique, la société a développé un véhicule, appelé Wello, au terme de 3 ans de recherche et de conception. Une usine de fabrication du Wello est en cours d’installation au Mans (Sarthe). Les véhicules seront fabriqués en kit pour être livrés plus facilement. Voici la machine !
C’est un triporteur à assistance électrique solaire, dont les deux roues avant sont pendulaires : le train avant permet ainsi d’être stable à l’arrêt – nul besoin de le poser contre quelque chose ou de le retenir – et s’incline dans les virages. La conduite est donc proche de celle d’un vélo.
Plusieurs versions existent :
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- « Cargo » ou « Pick-up » pour les professionnels : il peut transporter jusqu’à 80 kg de marchandises,
- « Passager » pour les familles : le siège arrière bascule pour découvrir un coffre.
De plus, il est carrossé, ce qui assure à son conducteur une protection face aux intempéries. Enfin, on va pouvoir rouler à vélo sans se mouiller ! (la photo ci-contre montre une version de démonstration seulement).
Cet engin reste un vélo à assistance électrique, c’est-à-dire à vitesse limitée à 25 km/h, même s’il peut atteindre 40 km/h dans certains cas. Il faut donc pédaler pour atteindre la vitesse de 6km/h à partir de laquelle l’assistance électrique est engagée grâce à un capteur. En-deçà, une manette commande l’assistance électrique pour faciliter les manœuvres de parcage. Son usage est réservé à l’adulte car son poids oscille entre 75 et 85 kg à vide, et il nécessite une certaine habitude d’usage.
L’autonomie est d’environ 100 km et la batterie est rechargée par des panneaux photovoltaïques installés sur le toit, mais aussi via un cordon relié au secteur, car il n’y a généralement pas de soleil dans un garage ! Il équipé d’un boitier « LCD 3 », servant de « tableau de bord » indiquant différentes informations d’utilisation (préréglages personnalisés, vitesse, niveau de batterie restant…)
Son concepteur l’annonce « connecté », car un boitier interne enregistre et transmet au fabricant des informations sur l’état général du véhicule. Ce qui permet aussi une gestion à distance d’une flotte de véhicules, pour une entreprise par exemple.
Pas de panique pour la sécurité : le Wello est équipé de feux de jour et de clignotants à l’avant et à l’arrière, d’un phare lenticulaire pour la circulation de nuit et bien évidemment d’un feu stop. Il a reçu des freins à disque à l’avant comme à l’arrière. Enfin, pour la position « parking », il a été installé un blocage du système pendulaire et du frein avant. Les pneus avant sont de la marque allemande Schwalbe. Ils se trouvent dans le commerce.
En revanche, le pneu arrière (devant supporter potentiellement plus de 80 kg) est fabriqué spécialement par cette marque pour cet engin (il sera donc probablement à remplacer par commande chez le fournisseur du triporteur). Le prix de la version de base est aux alentours de 8300 € ttc. Son concepteur l’a voulu pour un usage essentiellement urbain, mais nul doute qu’il peut parfaitement convenir à un usage rural, sauf peut-être si les côtes sont ardues ! Et Dieu sait qu’il y en a dans notre beau pays. J’ai essayé ce Wello mi-septembre à Millau sur l’invitation de l’association In’VD. La prise en mains demande un temps d’adaptation plus ou moins long en fonction de son équilibre et de sa dynamique personnels. Le carrossage représente un peu de poids et un peu de « ballant », qui aident finalement à la conduite, pourvu qu’on ne se laisse pas entrainer.
Des modifications sont toujours à l’étude. Parmi elles, l’équipement du pare-brise en essuie-glace. Le polycarbonate employé actuellement devra alors être remplacé par du verre, ce qui alourdira la machine. Toujours cet équilibre à rechercher entre poids et technologie !
La possibilité d’équiper les côtés du Wello en protections anti-pluie est aussi à l’étude… Bref, l’engin est plutôt très attrayant.
François Vanhee, membre de Canopée
Contacter l’association In’VD
Article publié par « Canopée » le 31/12/2021