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Comprendre les COP – Chapitre 4 : La COP 28

par | 25 janvier 2024 | Dossier

« Résultat de la COP 28 »

Quelle est la grande nouveauté de la COP 28 ?

Quel fonds est devenu opérationnel ?

Qu’est-ce qui manque ?

Réponse dans cet article qui compose l’ensemble des informations recueillies par un membre de l’association, pour en savoir plus sur le sujet !

Cet article a été élaboré à partir de sources citées en fin de document (*).

Cette COP marque bien le début de l’ère post-fossile.

Les énergies fossiles sont pour la première fois inscrites dans un accord de COP.

Il aura fallu attendre trente ans pour que les énergies fossiles soient au centre des discussions.

Jusqu’ici seule une réduction progressive du charbon avait été actée il y a deux ans à Glasgow.

La formulation laisse, sans aucun doute, place à l’interprétation, ce qui permet de contenter le plus grand nombre. Il s’agit d’”abandonner (transitioning away, en anglais) progressivement les combustibles fossiles dans les systèmes énergétiques, de manière juste, ordonnée et de manière équitable, en accélérant l’action au cours de cette décennie critique, afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, conformément à la science“.

Le document final ne précise pas de date, et n’a pas de valeur contraignante.

Le GIEC

En évoquant cette décennie, les Etats s’appuient sur les observations du GIEC qui estime que les émissions de gaz à effet de serre doivent être réduites de près de moitié d’ici à 2030 pour ne pas dépasser 1,5 °C de réchauffement.

Selon les prévisions du GIEC, les politiques actuelles des pays amènent à une augmentation de la température de la planète entre 2,2 et 2,8 degré pour la fin du siècle. Sans les accords de Paris et les COP, nous serions à 4 degrés.

L’accord

L’accord stipule qu’il faut une « transition hors des énergies fossiles » et rapidement : 43 % dès 2030 et une neutralité carbone en 2050.
Pour la première fois, tous les pays convergent dans cet objectif.

Le pic des émissions est fixé en 2025.

Une coalition de 130 pays a largement pesé et a permis de sortir du face à face Sud/Nord. 196 pays ont signé cet accord. 2500 lobbyistes des fossiles étaient présents, signe de l’intérêt du moment !

Ont été actés dans le texte :

    • Le triplement des renouvelables, le doublement de l’efficacité énergétique, la contribution de l’énergie nucléaire.
    • Le gaz est reconnu comme énergie de transition, comme l’hydrogène et le captage du CO2.
    • Le financement, pour le climat, des besoins des pays du Sud, se fera par les états, mais surtout par la finance mondiale, la banque mondiale, le FMI, la taxation internationale, la régulation de la dette.
    • Dès le début de la COP28, le fonds « Pertes et préjudices » est devenu opérationnel, avec la promesse du versement de 700 millions de dollars.

Ce qui n’a pas avancé :

    • Pas d’objectif ni calendrier de sortie des fossiles.
    • Pas de sortie plus rapide du charbon (Glasgow, COP 26), pas de cible pour le méthane : l’aide à l’adaptation est insuffisante par rapport au besoin.

Le travail ne fait que commencer.

Le Brésil accueillera la COP30 en 2025, autre moment charnière dans l’Accord de Paris avec la révision des contributions déterminées au niveau national.

Entre temps, la COP29 qui se tiendra en Azerbaïdjan devra quant à elle avancer sur la question des financements.

(*) Références de l’article :

Article publié par “Canopée” le 25/01/2024

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