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Comprendre les COP – Chapitre 5 : Financement

par | 1 février 2024 | Dossier

« Financement pour le climat, l’atténuation et l’adaptation »

Quels sont les principaux contributeurs du fonds vert pour le climat ?

A quoi sert le fonds pertes et préjudices ?

Quel est l’objectif du montant de financement du fonds pour le Climat ?

Réponse dans cet article qui compose l’ensemble des informations recueillies par un membre de l’association, pour en savoir plus sur le sujet !

Cet article a été élaboré à partir de sources citées en fin de document (*).

La question du financement de la transition énergétique définie par la COP28, avant tout pour aider les pays les plus vulnérables, n’a pas été tranchée.

Cette question des moyens alloués devrait être au cœur des discussions à venir pour la prochaine COP, qui se tiendra en novembre 2024 à Bakou.

Le Fonds vert pour le climat

Pour répondre à la forte demande de financements, les pays développés ont adhéré à l’objectif de mobiliser ensemble 100 milliards de dollars par an.

C’est un engagement conjoint des pays développés pris à Copenhague en 2009 afin de mobiliser, à partir de 2020, des financements publics et privés, pour la lutte contre le réchauffement climatique pour les pays en développement.

Le Fonds vert pour le climat a été officiellement lancé en 2011.

Première phase (2011-2019)

    • Le fonds « a soutenu 111 programmes dans une centaine de pays », mais il n’a pas pu tenir toutes ses premières promesses. En 2017, à la suite de l’arrivée de Donald Trump au pouvoir, les Etats-Unis, qui s’étaient engagés à verser 3 milliards de dollars pour sa première phase, n’en ont en réalité versé qu’un seul et ont quitté le fonds.
    • 8 milliards de dollars ont été versés.
    • La France, l’Allemagne, et les USA : 1 milliard chacun Japon 1,5 milliards.

Deuxième phase (2020-2023)

    • Les pays donateurs du Fonds vert se sont réunis — sans les États-Unis — à Paris, en 2020 en espérant reconstituer le fonds pour la période 2020-2023.
    • 27 pays donateurs ont promis près de 9,8 milliards de dollars, compensant le désengagement des États-Unis.
    • Pour compenser l’absence des États-Unis, 13 des 27 pays donateurs ont doublé leur contribution par rapport à la phase précédente.
    • Engagement 2020 -2023 Total : 10 milliards, dont 1,7 milliards chacun pour Allemagne, Grande Bretagne, France, et 1,5 pour le Japon.

Le financement Climat total, fourni et mobilisé par les pays développés pour les pays en développement s’est élevé à 89,6 Md$ et donc n’a toujours pas atteint l’objectif de 100 Md$ par an initialement prévu pour 2020.

A la COP 23 cette somme de 100 Md$ aurait été pour la première fois atteinte.

Il convient de garder à l’esprit que cet objectif de 100 Md$/an est symbolique car c’est un chiffre purement politique, négocié et adopté à la COP15 à Copenhague en 2009. Il ne se base sur aucune évaluation technique des besoins financiers réels des pays en développement pour s’adapter au changement climatique et faire face à ses impacts irréversibles (pertes et préjudices).

Le Rapport commandé par les Présidences de la COP26 et de la COP27 montre qu’il faudrait atteindre 1 000 Md $ par an en 2030.

Le montant de 100 Md$/an représenterait au bas mot un dixième du montant réel nécessaire.

Les fonds pertes et dommage

L’ouverture de la COP28 a été marquée par la concrétisation du fonds des pertes et dommages – approuvé lors de la COP27.

La lutte contre le dérèglement climatique doit s’effectuer de manière équitable. Faute de quoi, elle pourrait donner lieu à l’accroissement des inégalités. Au-delà d’éviter de creuser la dette climatique des pays vulnérables, ce fonds doit permettre d’améliorer le financement de l’adaptation et renforcer la solidarité entre les pays du Nord et du Sud.

Concernant les financements à proprement parler, le texte précise que les États ne sont soumis à aucune obligation et n’ont aucun objectif précis à respecter. Ils sont néanmoins fortement incités à débloquer des fonds à destination des pays en développement.

Dans ce contexte, des promesses ont d’ores et déjà été faites :

    • 100 millions de dollars promis par les Émirats Arabes Unis ;
    • 225 millions d’euros promis par l’Union européenne – dont 100 millions de dollars par l’Allemagne ;
    • 17,5 millions de dollars promis par les États-Unis ;
    • 10 millions de dollars promis par le Japon ;
    • 50 millions de dollars promis par le Royaume-Uni.

Une grande avancée certes, mais qui demeure insuffisante pour couvrir les coûts annuels estimés entre 290 et 580 milliards de dollars (265 et 532 milliards d’euros) d’ici 2030.

(*) Références de l’article :

Article publié par “Canopée” le 01/02/2024

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