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Comprendre les COP – Chapitre 6 : Le GIEC

par | 9 février 2024 | Dossier

« Le GIEC, outil indispensable des COP »

Par quelle institution le GIEC A-t-il été créé et à quoi sert-il?

Combien y a-t-il de groupes de travail au GIEC ?

Qui contribue le plus largement au financement du GIEC ?

Réponse dans cet article qui compose l’ensemble des informations recueillies par un membre de l’association, pour en savoir plus sur le sujet !

Cet article a été élaboré à partir de sources citées en fin de document (*).

Le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) évalue l’état des connaissances sur l’évolution du climat, ses causes, ses impacts.

Il identifie également les possibilités de limiter l’ampleur du réchauffement et la gravité de ses impacts et de s’adapter aux changements attendus.

Les rapports du GIEC fournissent un état des lieux régulier des connaissances les plus avancées. Cette production scientifique est au cœur des négociations internationales sur le climat. Elle est aussi fondamentale pour alerter les décideurs et la société civile.

En France, de nombreuses équipes de recherche travaillent sur ces sujets, impliquant plusieurs centaines de scientifiques.

Le GIEC a été créé en 1988 par deux institutions des Nations unies. 195 pays membres de ces deux organisations sont membres du GIEC, soit la quasi-totalité des pays du monde.

Groupes et équipe

Le GIEC fonctionne sur la base d’une réunion plénière qui se réunit une ou deux fois par an et dans laquelle chaque membre dispose d’une voix. Toutes les décisions, à l’exception de l’élection des membres du Bureau, sont prises par les représentants des gouvernements, par consensus, en réunion plénière.

L’expertise scientifique est conduite par trois groupes de travail et une équipe spéciale pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre (GES) :

    • Le groupe de travail 1 évalue les aspects scientifiques du système climatique et de l’évolution du climat.
    • Le groupe de travail 2 s’occupe des questions concernant la vulnérabilité des systèmes socio-économiques et naturels aux changements climatiques, les conséquences négatives et positives de ces changements et les possibilités de s’y adapter.
    • Le groupe de travail 3 évalue les solutions envisageables pour limiter les émissions de gaz à effet de serre ou atténuer de toute autre manière les changements climatiques.
    • Une équipe spéciale est consacrée aux inventaires nationaux de gaz à effet de serre

Les évaluations du GIEC

Les évaluations du GIEC sont fondées sur les publications scientifiques et techniques, dont les auteurs du GIEC opèrent une synthèse critique.
Elles sont rédigées par des centaines de scientifiques des États membres.

Le GIEC ne fait pas ses propres projections, il évalue celles publiées par la communauté scientifique.

Si l’originalité du GIEC est d’associer les États au processus d’élaboration des rapports d’évaluation, ceux-ci n’interviennent que lors de la phase finale : la rédaction du « résumé pour décideurs ».

Ce texte est examiné puis adopté ligne par ligne par les représentants des gouvernements sous le contrôle des scientifiques, auteurs du texte initial.

Ainsi, les États interviennent effectivement dans le processus d’acceptation de la synthèse des rapports d’évaluation, ce qui leur donne un caractère universel, mais pas dans le processus d’expertise scientifique qui consiste à rédiger le rapport extensif.

 

En 2021, le budget annuel du GIEC s’élève à environ six millions d’euros, il est financé par les 195 États membres de l’ONU qui y contribuent de « manière indépendante et volontaire ».
Cette même année 2021, les pays donnant le plus d’argent sont notamment les États-Unis, le Japon, la France, l’Allemagne et la Norvège.

(*) Références de l’article :

Article publié par “Canopée” le 09/02/2024

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